Nous nous plaignions souvent du manque de cohérence des hommes politiques … de l’écart entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font quand ils ont le pouvoir de faire. Il y a eu bien sûr dans l’histoire quelques exceptions, mais trop souvent brèves parce qu’ils démissionnent ne pouvant mettre en œuvre ce qu’ils avaient promis ou qu’un coup d’état les renverse comme ce fut le cas par exemple pour Thomas Sankara et Salvator Allende.
La plupart des autres personnalités s’accrochent au pouvoir comme des sangsues quitte à renier ouvertement leurs déclarations antérieures. Bien sûr, la réalité est complexe et les processus de changements difficiles mais la recherche de compromis ne peut justifier l’abime qui sépare certaines déclarations .. de décisions prises à l’opposé !
Conséquence : la perte de crédibilité s’accentue et devient dramatique : impuissance de l’ONU, désaffection des électeurs dans les démocraties, déconstruction des acquis sociaux, etc.
Quant à la multiplication de dictateurs sanguinaires pour le bien de leurs peuples … il faut se reporter à l’aphorisme bien connu : Le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend fou absolument.
Nous dénonçons facilement le manque de cohérence des politiques mais quel exemple donnons-nous à notre entourage lorsque nous sommes rivés à nos écrans tout en dénonçant l’assujettissement des autres …
Lorsque nous affichons des convictions écologiques sans changer de mode vie, d’alimentation, de mobilités, etc.
Lorsque nous déclarons refuser le développement de l’emprise numérique sur nos vies, la restriction de nos libertés tout en les cautionnons de fait par nos comportements d’achat d’équipements, d’ouverture de comptes …
Lorsque enfin nous nous plaignons des impôts et des taxes tout en souhaitant plus de services publics, d’infirmières, d’enseignants …
Et si nous commencions par davantage balayer devant notre porte ?