Dans moins de deux ans auront lieu les élections municipales. C’est le moment de faire le point sur la situation des services, leur mode de fonctionnement, leurs priorités. Typologie sommaire :
- Paternalisme autoritaire avec des services … au service quasi-exclusif des ambitions personnelles des élus, de leur pérennité. Recrutements et marchés publics douteux, clientélisme, manipulation, soumission, autocensure, résignation, démotivation sauf pour quelques cadres complices voire zélés …
- Démagogie et laisser faire pour ne pas avoir à s’engager, pas de stratégie claire laissant les cadres dans l’expectative et de fait la bride sur le cou de certains syndicalistes qui arrivent à défendre le statu-quo, voire l’indéfendable, ronronnement bureaucratique garanti, besoins de la population ignorés …
- Engagement citoyen avec incitation aux initiatives, appui des structures locales, facilitation des projets, mise à disposition de locaux, de compétences, de matériels, écoute de la population, concertation, prise de risque …
- Impuissance par manque de moyens, dispersion géographique notamment en milieu rural, services débordés arrivant juste à pallier aux problèmes les plus urgents, tête dans le guidon, épuisement du personnel …
Bien sûr la réalité est rarement aussi caricaturale et la situation de votre collectivité relève d’un croisement entre plusieurs des « modèles » ci-dessus mais il est intéressant d’identifier la tendance principale, d’évaluer consciemment les risques de chaque posture. Nous pouvons en effet repérer des glissements dans le temps, voire sur un mandat parfois avec -de fait- une évolution des politiques publiques pour le meilleur … ou pour le pire !
Il n’est donc pas inutile de s’interroger sur sa marge de manœuvre, son propre positionnement pour en dégager des perspectives, des possibilités d’alliance interne, le recours éventuel à des ressources externes.
La réflexion stratégique n’est pas le domaine réservé des élus.