Il est difficile de réaliser que chacun de nos achats nous engage. Et pourtant, de la décision la plus minime (ex. acheter un journal) à la plus exceptionnelle (ex. acheter une habitation), à chaque fois nous encourageons de fait tout un circuit depuis l’extraction des matières premières jusqu’au système de distribution en passant par les conditions de fabrication.
La notion de consommation responsable commence à se diffuser mais il y a encore beaucoup à faire pour la généraliser quand on observe le nombre de comportements impulsifs ou inconscients autour de nous …
Il s’agit de prendre en compte une consommation qui soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie, équitable pour les producteurs, bonne pour la santé, mais aussi positive pour la société. Plusieurs questions découlent de cette prise de conscience : quel est l’impact écologique du produit, sa durabilité, son recyclage, son bilan carbone et sa composition. Trop de produits encore vendus aujourd’hui contiennent des produits toxiques (ex. bisphénols, pesticides) ou contribuent à la pollution des terres et des océans (ex. résidus microplastiques) ou à l’épuisement des ressources non renouvelables !
Ensuite, on peut, on doit s’interroger sur la provenance des produits, leurs conditions de production, c’est-à dire la qualité de vie des travailleurs, leur autonomie économique et la longueur du circuit d’approvisionnement. Est-ce que mon achat n’encourage pas l’exploitation du travail d’enfants à l’autre bout de la planète, la corruption, la déforestation, la disparition de communautés paysannes ?
Faites-vous partie de celles et ceux qui exigent une livraison immédiate, prennent l’avion pour un week-end, consomment sans discernement de la malbouffe ou des produits qui traversent la planète pour finir dans nos poubelles ?
Les consommateurs responsables privilégient les circuits courts, les produits issus de filières certifiées respectant l’environnement et la biodiversité, les marchandises qui préservent la qualité des sols, des eaux et de l’air. Ils refusent le gaspillage, sont soucieux des conditions de vie des producteurs mais aussi du bien-être animal.
Pour cela, ils orientent leurs achats vers des produits plus respectueux de l’environnement et des droits des producteurs en étant attentifs aux certifications ou labels qui garantissent les allégations des marques par exemple l’origine du bio affiché dans les supermarchés…
Une directive de la Commission Européenne sur le devoir de vigilance des multinationales oblige les grandes entreprises à veiller à ce que leurs activités respectent les droits humains et environnementaux dans leur chaîne de valeur mais les ministres de l’industrie viennent de réduire la portée de cette directive… Le débat fait rage et nécessite le soutien des consommateurs. A suivre !