Nous déplorons les violences du monde, les guerres et leurs atrocités. Aucun continent ne semble aujourd’hui épargné par des flambées de violence tribales, étatiques et / ou religieuses. Il n’y a jamais eu autant de construction de murs de séparation entre les humains et autant de moyens de destruction de l’humanité.
Nous dénonçons les discours belliqueux des autorités qui les encouragent mais nous nous interrogeons peu sur nos propres contributions au développement de ces violences. Par exemple, nos médias nous abreuvent de faits divers et nombreux sont ceux qui en font même leur fonds de commerce comme certains magazines et la plupart des chaines télévisées d’info en continu ! C’est notre complaisance de téléspectateur qui encourage la saturation des écrans par des scènes de violence depuis les pseudo-débats -échange de vociférations- jusqu’à la brutalité criminelle exposée dans la plupart des séries ou des films en soirée.
Dans la rue, notre comportement de piéton, de deux-roues ou d’automobiliste témoigne-t-il chaque jour de notre souci de bienveillance, de courtoisie ?
Dans la famille, entre amis, comment gérons-nous le déchaînement de notre agressivité, de notre impétuosité face à la moindre contrariété ?
L’école et l’université ne peuvent à elles seules former les citoyens à la transformation des conflits en confrontation sereine. Chacun de nous a la responsabilité de développer la canalisation de sa propre violence et, de proche en proche, générer des ilots d’apaisement et de dialogue.
Depuis 2000 ans, nous n’avons pas beaucoup progressé malgré l’exhortation bi-millénaire :
« Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère ».