Décroissance volontaire … ou subie ?
Ma génération de baby boomer a bien servi le culte du progrès, de la modernité et de la croissance continue.
Pourtant depuis 1972 le rapport Meadows nous alertait sur « les limites de la croissance » et l’impossibilité pour les pays «dits « développés » de poursuivre leur mode de développement sans épuiser la planète !
Nous avions vaguement conscience que notre développement reposait sur l’exploitation des habitants des anciens pays colonisés et des ressources de leurs sous-sols… mais comme disait Jacques Chirac en 2002 « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
Constat repris par le pape François dans son encyclique Laudato SI en 2015 …
Voilà donc bientôt un demi-siècle que nous savons qu’on ne peut pas continuer comme ça mais le mythe de la croissance économique infinie demeure la religion dominante contrairement au christianisme qui prêche la tempérance, la croissance de la paix, de la justice, de la fraternité.
La quasi-totalité des médias et leurs publicités nous poussent chaque jour à consommer toujours plus alors qu’une foule d’experts du GIEC dénoncent l’expansion effrénée qui produit les catastrophes en cours : déplacements massifs de population en raison des désordres climatiques, des guerres pour l’accès aux ressources, des pollutions, extinction de la bio-diversité, accroissement dramatique des inégalités, etc.
Le progrès technique créée des désordres mais un surcroit de technique les résoudra rétorquent les transhumanistes et autres adorateurs de l’innovation permanente …
Il nous faudrait donc choisir entre encourager cette folie suicidaire … ou attendre que la puissance publique nous impose les restrictions exigées par la finitude des ressources disponibles !
Echappent à ce dilemme seuls celles et ceux déjà engagés dans un mode de vie sobre et joyeux !