Lenteur du changement …
Il y a 5 ans le pape François publiait l’encyclique Laudato Si’
pour sauvegarder la planète, notre maison commune. Ce texte vigoureux dénonçait la dégradation écologique et sociale de notre mode de développement et incitait à mettre en œuvre les valeurs de l’évangile pour une écologie intégrale.
Notre diocèse vient d’organiser une journée de réflexion sur les pratiques de nos communautés à l’aide du diagnostic « Eglise verte ». La prise de conscience de nos responsabilités individuelles et collectives est lente en ce domaine … voire inexistante encore pour bon nombre de paroissiens ! A titre d’exemple, à l’heure où il faut réduire drastiquement nos consommations d’énergie, le co-voiturage n’est pas encore devenu un réflexe alors qu’il faut maintenant se déplacer davantage pour les réunions et les offices de la paroisse.
Nous avons beaucoup de mal à traduire dans nos comportements la lente prise de conscience du fait qu’on ne peut pas continuer comme avant sans aggraver les problèmes.
Changer d’habitudes est décidemment difficile que ce soit dans nos pratiques de déplacements, de consommation, de loisirs, de travail, etc.
Il suffit par exemple de voir comment les fidèles se dispersent dans l’église lors des cérémonies au lieu de se regrouper autour du prêtre pour faire communauté !
Devant ces résistances, le pape François vient d’enfoncer le clou en publiant récemment l’encyclique « Fratelli tutti » qui poursuit cette recherche de cohérence en stigmatisant l’accroissement spectaculaire des inégalités qui caractérise notre société.
Combien d’années faudra-t-il pour passer aux actes ….?
Pour mieux accueillir tous nos frères en humanité ?
Pour s’opposer à la marchandisation du monde ?
Pour faire chaque jour soi-même un petit pas de plus vers le respect des hommes et de la planète ?