Enjeu de l’information …
Nous sommes aujourd’hui immergés dans une période d’incertitudes qui nous oblige à réfléchir à la complexité du monde. Les thèses complotistes nous dispensent de cet effort en présentant chaque problème comme la conséquence d’une volonté malfaisante, hors d’atteinte de nos moyens d’action. Cette réduction paranoïaque nous condamne à l’impuissance au lieu de nous inciter à rendre intelligible les situations et à mobiliser nos imaginaires.
Prenons l’exemple actuel du coronavirus. Pourquoi une surmédiatisation et des polémiques incessantes ?
Tout d’abord il semble surprenant que l’académie de médecine ait été évincée alors que son avis aurait dû être priorisé sinon à quoi sert-elle ?
Ensuite la création d’un conseil scientifique ad hoc a suscité bien des interrogations sur les compétences épidémiologiques de certains experts retenus …
De même, la succession de déclarations officielles contradictoires ont alimenté une défiance croissante envers les autorités d’autant qu’aucune ne s’est excusée d’avoir dit le contraire la semaine précédente …
Enfin l’édiction de mesures uniformes sur des territoires aussi différenciés que la densité de population des régions françaises ne peut s’expliquer que par la persistance d’une double culture archaïque, jacobine et bureaucratique !
Où en sommes-nous aujourd’hui dans l’information ?
Ne parlons pas des chaines d’info continue qui alimentent en permanence le sentiment d’insécurité. La plupart des médias se sont focalisés sur l’épidémie sans offrir les moyens de relativiser la situation.
Je suis effaré de ne pas trouver dans mon quotidien régional le comptage du nombre de de personnes hospitalisées ! Pourquoi entretenir la confusion entre la diffusion du virus et le nombre de malades réels ?
A nous d’exercer notre vigilance en tant que citoyen pour exiger une information objective et stopper la spirale anxiogène trop propice aux dérives autoritaires …