Vous vous êtes certainement déjà interrogé sur l’écart entre ce qu’on sait qu’il faudrait faire et ce que nous faisons …
Par exemple, pour limiter le réchauffement climatique, il faudrait ne plus exploiter les énergies fossiles mais le trafic aérien et maritime en consomme de plus en plus. Pour sauver la biodiversité il faudrait changer radicalement de mode de production alimentaire mais l’industrialisation agricole se poursuit. Nous déplorons le manque de commerçants au centre de nos villages mais nous achetons dans des hypermarchés à l’extérieur …
Ce manque de cohérence de nos comportements est très bien expliqué dans un ouvrage récent intitulé « le bug humain ». L’auteur -Sébastien Bohler- est un scientifique qui explique clairement « pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher » !
Pendant des millénaires en effet notre cerveau a été très bien adapté à la survie par des circuits hormonaux récompensant notre agilité pour la recherche incessante de nourriture, de partenaires sexuels, et de dominance dans le groupe.
Le problème aujourd’hui c’est que nos 100 milliards de neurones continuent d’en vouloir toujours plus alors que tout a changé autour de nous très récemment à l’échelle du vivant. Résultats : un quart de l’humanité en surpoids, 28000 vidéos pornographiques visionnés chaque seconde, des milliards d’euros de publicité pour nous distinguer du voisin par le luxe …
Nous demeurons ainsi prisonniers du présent et de nos pulsions archaïques avec une impatience congénitale. L’auteur préconise de mettre sous contrôle la partie primitive de notre cerveau en développant sa partie plus récente –le cortex- siège de notre capacité de réflexion et d’anticipation. Il propose de rééduquer nos cerveaux pour maitriser nos pulsions et développer la pleine conscience de nos actes et de leurs conséquences.
Alors vive la croissance … mentale !