Bonjour,
Noël approche et ce devrait être la célébration d’un dépouillement au profit d’un amour inconditionnel. Cette naissance inaugure en effet une rupture radicale dans la longue chaine des violences humaines qu’on peut lire dans l’ancien testament. Elle constitue un appel à une re-naissance, elle nous exhorte à revenir à l’essentiel … et que voyons-nous ? une ruée de consommation matérielle dont le black Friday constitue le paroxysme !
Comment expliquer un tel non-sens ?
- frénésie compulsive pour compenser l’anxiété d’une époque pleine d’incertitudes et de menaces ?
- fuite dans l’acquisition sans fin d’objets pour éviter le travail intérieur, le questionnement existentiel ?
- conditionnement par l’envahissement quotidien des publicités véhiculant l’obsession du toujours plus?
Cette période de l’Avent devrait au contraire être propice à une remise à plat de nos existences, à une prise de recul envers nos automatismes. Je suis persuadé que la question centrale doit être : quelles sont nos vrais besoins ?
- Ai-je vraiment besoin de commander en un clic cet objet ?
- Ai-je vraiment besoin qu’il soit livré dans les heures qui suivent ?
- Ai-je vraiment besoin d’interroger mon smartphone pour obtenir réponse à ma question ?
- Ai-je vraiment besoin de m’isoler devant les écrans plutôt que de rencontrer des personnes humaines ?
- Ai-je besoin d’aller aussi loin pour me détendre et accéder à la beauté, à la joie ?
Les désirs sont par nature inextinguibles. Nos pulsions nous entrainent, nous enchainent dans une course sans fin.
Ne confondons pas les plaisirs par nature éphémères et la joie d’une présence réelle, bienveillante, désintéressée à nos proches … et à celui qui depuis 2000 ans nous incite à la paix et à la justice.