Bonjour,
Les conclusions de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’église déclenchent beaucoup de réactions et c’est heureux mais les agressions sexuelles ne sont qu’un aspect de la nécessaire remise en cause de l’institution Eglise.
La 5ème recommandation du rapport Sauvé m’apparait centrale car elle pose la question du pouvoir –matrice de toutes les dérives. Je la cite « identifier toutes les formes dévoyées du charisme et tous les positionnements en surplomb » Fin de citation.
A l’instar de l’effondrement de la diversité biologique en cours, des mesures radicales sont à prendre à tous niveaux pour libérer notre institution engluée dans ses pesanteurs hiérarchiques, dans l’exclusion des femmes, dans l’opacité financière du Vatican, dans une focalisation excessive sur la morale sexuelle, et dans le soutien à l’ordre établi c’est –à-dire la croissance des inégalités !
Le pape François apparait bien isolé pour engager la dynamique nécessaire aussi devons-nous soutenir activement une démarche synodale effective … vigoureuse !
Beaucoup de chrétiens soucieux d’incarner au quotidien les exigences de justice et d’amour de l’Evangile ont déjà quitté le navire lassé des autorités qui freinent la mise en œuvre d’une réelle « option préférentielle pour les pauvres ». Il suffit de constater par exemple la survivance des appellations statutaires féodales comme les titres de Monseigneurs ou le titre de Pères à des hommes qui n’ont même pas créé une famille !
Il est urgent de stopper l’hémorragie d’une part en soutenant par exemple « l’appel à une Eglise fiable » lancé par la revue Témoignage chrétien et d’autre part en s’engageant localement à faire vivre une communauté fraternelle et fidèle à sa mission.
Dans toute organisation vivante, le changement ne vient pas du centre mais toujours de la marge, des pratiques périphériques qui innovent et renouvellent les fondamentaux. Encourageons ce nécessaire aggiornamento déjà au sein de chaque paroisse !