Dans deux semaines, nous allons désigner nos représentants au conseil départemental et au conseil régional. Les sondages prévoient un fort taux d’abstention alors que les décisions de ces instances impactent le quotidien de chacun de nous dans plusieurs domaines comme l’économie, l’action sociale, l’éducation, les déplacements, la santé, le travail, etc.
Comment expliquer ce désintérêt alors que notre qualité de vie actuelle et future dépend des orientations prises et de leurs traductions en choix budgétaires ?
L’organisation de la vie en société relève de la politique avec un grand P. et il est navrant de constater l’écart entre le niveau de critiques et l’engagement citoyen.
Nous sommes prompts à dénoncer les querelles partisanes, les ambitions personnelles, les conflits d’intérêts …. mais que faisons-nous pour interpeller les candidats sur l’essentiel c’est-à dire le bien commun, l’intérêt général ?
Examinons les valeurs qui déterminent les orientations des candidats : le spectre des idéologies est large : libéralisme débridé poursuivant à court terme le pillage des hommes et des ressources / autoritarisme sécuritaire confisquant les libertés fondamentales / angélisme d’une solidarité déconnectée de la production de richesses / sectarisme enfermant dans un repli identitaire / etc.
Faisons-nous l’effort de comprendre et d’expliquer les enjeux autour de nous ? Qui connait la répartition des responsabilités entre les différents niveaux de décisions du conseil municipal au parlement européen ? L’instruction civique ne concerne pas que les enfants !
Je suis admiratif des citoyens qui s’emploient autour d’eux à animer des échanges pour confronter sereinement nos représentations du monde et les choix qui en découlent.
Arrêtons de critiquer les politiciens et réhabilitons la politique en commençant par vivifier la démocratie locale !