Réalisme vs idéaliste …
Souvenons-nous de l’époque récente où l’on nous serinait qu’il n’y avait pas d’alternative possible à la course infinie à la production et à la consommation … le fameux slogan TINA « There is no alternative » !
Et ceux qui rechignaient justement à ce mode de développement étaient dénigrés comme idéalistes … Or, déjà il y a 75 ans, Georges Bernanos dans son livre « La France contre les robots » nous prévenait que : « … le réalisme est précisément le bon sens des salauds »
Eh oui la soumission à l’ordre établi semblait toujours inéluctable pour les soi-disant réalistes comme encore récemment on nous répétait qu’on ne pouvait arrêter la course au progrès, au toujours plus … mais il a suffit d’un virus microscopique pour que les déplacements se figent, que la pollution ralentisse, que l’économie se grippe … et que des milliards surgissent comme par miracle des banques jusque-là réticentes.
Ce qui semblait impossible est donc possible !
Voilà qui devrait nous stimuler, nous permettre de décoloniser nos imaginaires comme disait Serge Latouche
et de mettre en place un autre monde !
Eh bien c’est ce que font déjà quantité de jeunes et moins jeunes qui choisissent de vivre autrement, qui refusent une vie formatée par la publicité et la cupidité. Certains s’organisent en petits groupes pour partager leur habitat, acquérir une relative autonomie alimentaire, défendre la qualité de leur environnement ou œuvrer ensemble à des projets communs.
D’autres choisissent de travailler moins, de pratiquer leurs passions, d’être disponibles à leurs enfants, de faire des choses utiles à leur village ou de s’engager dans une œuvre humanitaire.
Alors, qui sont les réalistes selon vous ?